Louis d’Orléans, Neuchâtel

Maître d’ouvrage

Caisse de pensions de la fonction publique du canton de Neuchâtel (CPCN)

Localisation

Neuchâtel

Dates

2019-2023

Statut

Chantier en cours

Collaborateurs

Fabrice Agustoni, Simon Schneider, Samuel Maire, Apolline Dubois

Photographies

AASN

Description du projet

Situation

Le bâtiment est construit parallèlement aux courbes de niveau. Sa morphologie et son rapport à la pente sont classiques en ville de Neuchâtel : logements traversant nord-sud avec niveaux inférieurs mono-orientés enterrés en amont.

Bordé au nord par la calme petite rue Louis d’Orléans et au sud par un jardin délimité par un mur de soutènement, l’immeuble est doté d’un jardin sécurisé.

A proximité d’une école et bien desservi en transports publics, l’ensemble offre toutes les qualités pour accueillir une belle mixité sociale : familles avec 1 voire 2 enfants, familles monoparentales, colocations et jeunes couples urbains, retraités et personnes seules.

 

Substance actuelle

Construit en 1972, ce bâtiment est amorti et a besoin de travaux d’entretien techniques et esthétiques. Globalement obsolète et gourmand en énergie, il bénéficie toutefois de qualités pouvant être concrétisées moyennant une opération de transformation globale incluant aussi des améliorations.

Une significative modification des typologies parait indispensable. Les appartements donnent une impression très étriquée et se caractérisent par des articulations et des séquences qui ne correspondent plus aux tendances ni aux manières de vivre actuelles.

 

Projet extérieur

L’opportunité d’offrir des véritables espaces extérieurs aux appartements est saisie. Le contexte actuel montre que les logements ayant des surfaces en plein air sont prisés. La stratégie retenue est de construire sur la façade sud de larges balcons prenant la forme de coursives. Les habitants se les approprieront et cela offrira des possibilités d’échanges. Les protections solaires fixes engendrées participeront à la lutte contre les surchauffes estivales.

Les autres façades visent aussi un objectif de rupture par rapport à l’image actuelle un peu austère. Afin de les animer, les ouvertures ne sont pas superposées mais – par souci de sobriété – sont toutes de mêmes tailles. Le nouveau visage de l’immeuble est intemporel grâce notamment aux fenêtres à la française construites par sciage de portions de contrecœurs. La morphologie des façades pignons est revue et leurs percements orienteront les logements de têtes sur 3 cotés.

L’intégration d’ascenseurs (destinés entre autres à rendre conforme le bâtiment pour les personnes à mobilité réduite) offre l’occasion de repenser la volumétrie du toit. Ainsi, les excroissances des cages permettent des ouvertures généreuses dans les escaliers et répondent aux marquises des entrées. Les aménagements extérieurs côté rue sont remaniés notamment pour annuler les barrières architecturales.

La stratégie de ré-emballage par l’extérieur est proposée. Les façades seront isolées périphériquement et crépies pour obtenir une image minérale similaire aux bâtiments alentours. Un travail sur la couleur et le grain de la texture extérieure sera mené.

 

Projet intérieur

Le nombre actuel de 19 logements est inchangé (1x studio | 5x 2.5 p | 9x 3.5 p | 4x duplex de 3,5 p) mais le nombre de pièces diminue. Une typologie classique décloisonnant les appartements a été développée : halls d’entrées avec grands séjours baignés de lumière accueillant cuisines, table à manger et généreux salons. Les duplex des 2 derniers étages sont réarticulés dans le même esprit et restent privilégiés. Ils sont entre autres mieux équipés en rangements fixes et en salles de bains.

Afin de rationaliser les gaines techniques, la salle d’eau est placée au dos des cuisines. Elle offre des proportions idéales pour accueillir tous les équipements, y c. des machines pour la lessive si les locataires en possèdent.

 

Propositions techniques

Le bâtiment est actuellement chauffé au mazout et le projet prévoyait un passage au gaz. En cours de développement, une opportunité de collaboration avec le CSEM s’est présentée pour développer un projet pilote de « chauffage intelligent » combinant PAC air-eau et production d’électricité solaire. Cette piste est actuellement privilégiée mais une grande prudence est de mise en lien avec les nuisances sonores potentielles. Une étude et des contacts étroits ont lieu avec le service de l’environnement cantonal. Si le bruit engendré s’avérait trop important, cette solution serait écartée. Dans tous les cas, du solaire thermique et/ou du photovoltaïque seront construits.