ECAS, Givisiez

 

Localisation

1762 Givisiez, FR

Dates

2015

Statut

Concours

Collaborateurs

Fabrice Agustoni, Samuel Maire, Simon Schneider

Photographies

Description du projet

Contexte et morphologie générale

Le bâtiment administratif ECAS se trouve dans une zone mixte en périphérie d’un centre urbain en plein développement. Voiries de toutes tailles, poumons verts, bureaux, logements communs et pavillons individuels caractérisent le quartier et forment un patchwork hétérogène. Le site offre différents dégagements et le projet se propose d’exploiter ces échappées tout en s’intégrant dans ce contexte propice au travail.

Le premier grand geste qui caractérise l’intervention est l’ouverture de la cour actuelle sur l’extérieur, vers le nord. Cela permet d’apporter une plus-value à la partie transformée tout en offrant la possibilité d’une nouvelle utilisation à la cour : libérée de son introversion, les espaces qui y donnent bénéficient désormais d’une vue et d’une meilleure luminosité.

Le bâtiment s’agrandit au sud par l’adjonction d’un volume reprenant le gabarit existant en largeur et en hauteur, proposant ainsi une forme urbaine orthogonale réglée comme aujourd’hui. Le nouveau corps de bâtiment offre également une cour ouverte sur l’extérieur en direction de l’est.

Le projet propose ainsi un bâtiment unitaire qui peut se lire comme une seule étape de construction et sans possibilité d’opposer l’ancienne à la nouvelle partie. Chacune offrira de nouvelles qualités spatiales et fonctionnelles qu’elles ont en commun. Cela permet à l’extension de s’inscrire dans la morphologie du lieu sans le bousculer ni le transformer trop violemment.

Fonctionnement

Les entrées sont regroupées et trouvent naturellement leur place dans l’angle sud-est via une arcade offrant une première séquence d’entrée abritée et protégée. Les visiteurs découvrent une fois à l’intérieur un généreux et lumineux hall qui prendra la fonction de zone d’attente avec tous les services requis et une connexion optimale aux circulations verticales. L’entrée des collaborateurs se veut plus fonctionnelle tout en offrant des flux similaires et tirant parti des équipements existants.

La forme du plan permet de bien exploiter la colonne de circulation verticale principale qui se retrouve au centre de gravité du bâtiment. Au rez-de-chaussée, elle est facilement accessible depuis l’entrée et depuis la cafeteria agrandie. Un nouvel escalier avec ascenseur au sud équilibre les circulations verticales. Les corridors de distribution des bureaux dans les étages seront clairs et lumineux grâce à leurs multiples connexions ponctuelles sur les cours, offrant de plus des espaces se dilatant propices aux zones de pauses et aux discussions rapides entre collègues.

Façades

Par une réinterprétation de l’image extérieure actuelle, le bâtiment se veut élégant tout en développant une image rigoureuse mais ouverte de bâtiment de bureaux contemporain. Les grandes verticales des poteaux structurels extérieurs qui courent de haut en bas des façades sont conservées ; elles rythment le bâtiment et permettent de traiter les angles en toute sobriété. L’introduction d’une seconde trame verticale sur le même rythme que les fenêtres met en place une hiérarchie et permet de dissoudre la suprématie des verticales actuelles dont la taille est augmentée par la mise en œuvre d’isolation extérieure. Grace aux caissons de stores, un troisième plan horizontal apparait, offrant une façade en verre et en métal s’organisant sur plusieurs couches, finalisant ainsi la subtile intégration au site et évitant l’image d’un outil trop technologique en rupture avec le contexte.

Le développement de fenêtres s’adaptant tant à la nouvelle partie qu’à l’ancienne permet de proposer une image unitaire, déjà visible à l’échelle de la forme urbaine et des espaces intérieurs. Chaque bureau dispose d’une fenêtre ouvrante en oscillo-battant de dimensions humaines et à l’échelle de l’unité de bureau de base.  Chaque fenêtre est équipée de protections solaires à lamelles commandées de taille raisonnable.

Construction et développement durable.

L’objectif de trouver un langage commun à toutes les parties se concrétise notamment par la décision de conserver la trame structurelle actuelle adaptée à la profondeur des locaux et de la réutiliser pour l’extension. Le problème des ponts froids est solutionné par la mise en place de carénages extérieurs en tôle emballant ces piliers avec de l’isolation. Des fenêtres poteaux traverses adaptées à l’allège existante grâce à une partie vitrée inférieure qui peut rester borgne dans la partie transformée permettent d’uniformiser toutes les façades depuis l’extérieur. Les fenêtres sont ainsi toutes proposées avec des proportions verticales.

Aménagements extérieurs.

Le projet conserve les principes actuels en les adaptant subtilement car jugés efficaces et pour laisser possible l’implantation d’une nouvelle route au sud. Ainsi, le jardin à l’est situé dans le prolongement de la cafeteria est conservé et agrandi au sud, parallèlement à la nouvelle partie. Il offre aux travailleurs un dégagement extérieur baigné de lumière le matin et à l’abri d’un rayonnement trop fort à midi et en seconde parte de journée à la belle saison. Ce prolongement extérieur de la cafeteria permet d’organiser un jardin propre au bâtiment, de plain-pied mais éloignée des flux d’entrée et de sortie. Il est séparé de ces derniers par une zone tampon en rapport avec l’arcade et qui prend le rôle de parking pour les deux roues et la mobilité douce. Les trois autres cotés sont maintenus en places de parking.